PROCÈS: PASCALINE DEMANDE SON ANNULATION, LE PROCUREUR RÉFUTE
La grande sœur d’Ali Bongo Ondimba, est accusée d’avoir reçu beaucoup d’argent d’une entreprise française pour qu’elle obtienne un marché juteux au Gabon avec l’Agence nationale des grands travaux (ANGT).
Une opinion pensait que Pascaline Bongo n’allait pas se présenter au Tribunal judiciaire de Paris à cause de son statut de fille de Chef d’Etat ayant bénéficié de toutes sortes de privilèges enviables, mais elle les a surpris en venant assister à son procès.
Dès ses premières prises de parole son avocate Maître Dreyfus-Schmidt, a battu en brèche la procédure. Pour elle, sa cliente comparaît simplement parce qu’elle porte le nom de Bongo, parce qu’elle appartient à une famille riche qu’on veut mettre dans la tourmente gratuitement. L’affaire dans laquelle est accusée Pascaline Bongo est sans fondement, estime-t-elle. Maître Dreyfus-Schmidt ajoute qu’il y a eu « Viol du secret professionnel » et « transgression », écrit RFI.
L’avocate défend Pascaline bec et ongles
Selon les dires de l’avocate qui tient absolument à sauver la peau de sa cliente, la Justice française n’a pas la compétence pour juger cette affaire. Les preuves qui accablent sa cliente ont été obtenues et saisies par des procédés illégaux. C’est par pur hasard que ces preuves ont été retrouvées cachées parmi les documents confidentiels d’un cabinet d’avocats. Ces documents montrent des actes suffisamment graves de corruption entre Pascaline Bongo et la société Egis Route.
Le procureur a balayé d’un revers de la main les arguments des avocats des avocats de Pascaline. Il a déclaré que le parquet n’est pas dupe. Il n’est pas aveugle. Il fait son travail. Si ces documents n’avaient pas été saisis le jour qu’ils ont été découverts, il y avait des possibilités que quelqu’un les fasse disparaître. Si les conseils de Pascaline avaient pris possession de ces documents, a-t-il fait savoir, ils auraient trouvé le moyen de bloquer toutes les procédures. Il apparaissait donc nécessaire de saisir ces documents coûte que coûte. Les audiences vont se poursuivre et c’est le fond de cette affaire qui va être examiné.